PENSER AVEC SON CERVEAU

Petit pêle-mêle méta-physique avec Etienne Klein

« Être contre la science, c’est penser contre son cerveau » (Etienne Klein, sur France culture).

Savoir, explique encore ce physicien-philosophe, c’est être capable de dire comment la connaissance a été découverte. Celui qui ignore comment Eratosthène a calculé la circonférence de notre planète ignore que la terre est ronde. La science cesse d’être elle-même quand celui qui croit savoir ignore comment sa croyance est sue.

Ce qui est vrai en géographie et géométrie vaut pour l’Histoire. Celui qui ignore comment on sait qu’Auschwitz-Birkenau est un lieu d’extermination de masse ne sait rien.  

Pour la liberté, il est aussi important de connaître le comment et le pourquoi en sciences sociales et humaines qu’en sciences mathématiques et physiques. À l’école, il faut que soient diffusés des cours de « comment-on-sait-que… » plutôt que des « leçons de chose », celles qui disent ce qui est.

Le gros problème aujourd’hui est de constater que les savoirs (quoi et comment) sont reçus par les mêmes canaux que les croyances et opinions. La prévalence que les premiers devraient avoir sur les seconds en tant que savoirs n’y existe pas.

Moralité : malgré les désordres climatiques et les menaces qui pèsent sur les espèces, ce n’est pas tant l’humanité qui est aujourd’hui en danger que l’humanisme. « Ceux qui ont de la chance survivront », s’inquiète Etienne Klein. Et les autres ? Le sort des Kurdes leur est-il réservé ?