5 juillet 2022
LA FABRIQUE D'ANACHRONISMES
Il est toujours abusif de parler au nom des morts ou de leur prêter une réflexion sur le temps présent, ceux-ci ne pouvant se défendre ou dédire. Mais donner la parole à quelqu’un qui a disparu depuis près de trente, cinquante ou mille ans est foncièrement malhonnête. Le procédé consiste en effet à imaginer un propos du défunt sans que nul ne sache l’incidence qu’auraient eue sur sa pensée les évènements survenus entre son décès et le temps présent. De fait, la démarche ne relève de rien d’autre que de la fabrique d’anachronismes.
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