HARO SUR LE MERCANTILISME DU XXIe SIECLE
Le capitalisme est aux humains ce que la nature est aux autres espèces : un réservoir de ressources (alias capital utile) à exploiter à fin d’en produire une nouvelle. Les arbres plantent leurs racines dans les sols afin d’en tirer nutriments pour leurs fruits, lesquels retourneront à l’envoyeur pour produire de l’humus, etc. L’exploitation des ressources n’est pas un mal en soi ; elle est principe naturel ; mais elle perd tout respect quand l’opérateur consomme sans offrir de contrepartie exploitable. Ce détournement du principe a un nom pour lequel travaillaient les corsaires d’antan, ces pirates au service des puissants : le mercantilisme, une doctrine qui vise à accumuler des réserves d’or et d’argent au détriment d’autrui.
La force des pirates modernes réside dans leur capacité à cacher leur mercantile production derrière une appellation de grand cru capitaliste que tous les humains absorbent volontiers, y compris ceux qui le dénoncent comme étant un poison.
Refusez de les laisser gâcher plus longtemps les voyages au long cours.