LE COUT SOCIAL DES S.U.V., LE BON PRIX

Résoudre les problèmes de pollution et la question du réchauffement climatique est quasiment impossible parce que les pollueurs ont l’argent et ceux qui ont l’argent peuvent polluer.

Les gros pollueurs, tout le monde les connaît : ce sont les grandes multinationales de l’énergie, les transporteurs, les Gafa ou les bitcoins. La démonstration de leurs responsabilités n’est plus à faire. Mais comme ils ont l’argent pour acheter du droit à polluer, des députés pour contenir la loi dans les clous de leurs intérêts ou des communicants pour tromper les citoyens ordinaires et les autres, ils peuvent continuer de méfaire en toute impunité.

Au fléau de l’inégalité des pouvoirs, s’ajoute celle des droits. Les S.U.V. en sont le criant symbole. Ces engins inutiles dans les pays aux routes bien entretenues, vecteurs de la frime cache-beaufitude et plus polluants que nécessaire se vendent mieux que jamais. Pourquoi ? Parce que ceux qui les achètent sont assez riches pour en payer le prix, les taxes imposées au nom de l’écologie, les amendes et tutti quanti. Tant que le coût financier est inférieur au coût social, il n’y a rien à espérer et comme le coût social suffit à limiter le montant des taxes à un niveau qui permet de préserver l’entre-soi, pourquoi se priver ? La leçon des S.U.V. est aussi courte que simple : les riches sont toujours prêts à payer plus si c’est pour préserver leurs privilèges. Ils appartiennent à la communauté des gens qui ne se refusent jamais rien.