STOP BOOMERS BASHING

Bienheureux Boomers, oui ! La génération née entre 1950 et 1965 a eu beaucoup de chance : jeunesse insouciante pendant les trente glorieuses, périodes où le lendemain était toujours mieux que la vieille et toutes les perspectives ouvertes dans une société où les mots « culture », « épanouissement », « accomplissement de soi », « civilisation des loisirs » étaient le pain quotidien de beaucoup… Pas pour tous, pour autant. Cette génération des baby-boomers a eu bien des avantages et bénéficie encore de belles retombées en termes de retraites. Cette réalité n’autorise pas pour autant à accabler tous les sexa- et septuagénaires d’aujourd’hui. Parmi eux, il y a eu (et survivent encore) les premiers climato-inquiets à faire campagne, sur la foi du rapport Meadows de 1972, pour un candidat écologiste (René Dumont), dans leurs rangs sont tombées les premières victimes du Sida dans les années 1980, ont figuré les chômeurs de masse et de longue durée dans les années 1990, les premiers préretraités forcés à 55 ans et susbsitent encore les retraités d’aujourd’hui réduits aux minimas sociaux. Tous les boomers ne sont pas responsables des décisions que d’autres ont prises en leur nom et tous n’en ont pas tirés les profits annoncés. Entretenir la guerre des âges comme il est de bon ton de le faire, revient à accabler des victimes et à faire le jeu de ceux qui divisent pour régner.

Voir ce qu’en dit Hippolyte d’Albis, Directeur de recherche au CNRS, Professeur à l'école d'économie de Paris sur France Culture (15/01/2020).

Ce ne sont pas les boomers qui détruisent l'avenir, mais une certaine conception du libre profit en faveur de quelques-uns.