OUVRIR OU FERMER LA PORTE
La question migratoire est au cœur de tous les discours. Dans leur suffisante fatuité, ceux qui gouvernent et leurs rivaux les plus convenus sont obsédés par elle, qui pour proposer d’ouvrir la porte aux migrants, qui pour les refouler outre-mer ou les laisser s’y noyer. Feignant d’ignorer que tous leurs concitoyens connaissent leur position et qu’il est vain de la seriner davantage, certains la ressassent sans dire jamais leur projet concernant les deux mamelles des grands déplacements biologiques et de la redistribution sélective du survivant sur la surface de la planète : dérèglement climatique d'une part qui rend inhabitables des régions immenses du monde et pillage des ressources des mêmes par les plus riches, puissants ou protégés d'autre part.
Quelle aide financière et quels accords avec les états en péril les Diafoirus de la politique prévoient-ils pour assurer la préservation des espaces et des ressources dans les territoires de départ ? Nul citoyen ne saurait le dire, les grands responsables ne leur confiant jamais quoi que ce soit sur le sujet. Où preuve est donnée que ces derniers ne sont, au choix, qu’ignorants, naïfs ou cyniques, et que leur souci est uniquement de se partager les meilleures places sur l’île du jour d’après, seul espace promis à la préservation sur les continents du jour d’avant.