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Le spectateur affranchi
14 avril 2018

L'ALLEGORIE DU FEU CLIGNOTANT

imagesFaut-il maintenair les feux de signalisation aux carrefours ? Bien des villes, aujourd'hui (Nantes, Bordeaux Paris...), ont décidé d'imiter les municipalités comme Drachten (Pays-Bas) ou Philadelphie (Etats-Unis). Pour ou contre, le débat est ouvert. Au-delà des arguments contradictoires, le feu clignotant est riche d'enseignements sur nos comportements.

1/ La sécurité justifie l'usage des feux clignotants. C'est pour éviter les accidents qu'ils ont été conçus. Il y a là une necessité qui impose le respect. Le code imposé par le dispositif définit un droit de passage qui permet de contenir la violence des mâles dominants, ceux qui ne respectent que le rapport de force. Le feu tricolore est ainsi l'outil de la civilité et le moyen de contenir les abrutis.

A l'argument de la sécurité s'ajoute celui de la rentabilité : les feux permettent de réguler les flux et de fluidifier le trafic. Les râleurs ont tort : l'appareil évite les bouchons et si chacun respecte ses injonctions, tous vont plus vite même au prix d'une attente momentanée.

2/ Les feux tricolores ont toutefois un tort : soumettre la capacité de l'homme à évaluer une situation à la rigueur abrupte autant que stupide d'une machine. L'intelligence humaine soumise à l'intelligence artificielle, au risque de provoquer des situations ineptes : contraindre les usagers de la route à s'arrêter alors qu'aucun véhicule ne paraît dans le cercle de l'action ! Sans oublier le risque persistant d'être victime d'un abruti qui passe au vert parce qu'il en a le droit alors qu'il ne peut dégager le centre du carrefour et qu'il va bloquer la circulation au changement de couleur. A l'usage, l'expérience montre que les feux tricolores ne sont pas une garantie d'efficacité du système circulatoire ! Une simple priorité à droite ne ferait ni plus ni moins de pertes ou de profits !

3/ Où on en revient à la gestion humaine de la situation : le feu t'autorise à passer mais sois prudent et engage-toi si et seulement si la situation le permet. La prise en compte du contexte invite ainsi à rendre à l'intelligence humaine l'avantage sur la rigueur de la machine. Moralité : ne vaut-il pas mieux supprimer le feu si, en situation complexe, il ne sert plus à rien ? Certes, avec des capteurs et de bons algorythmes, il y aurait moyen de créer un feu intelligent, capable d'évaluer la situation et d'adapter sa signalisation aux circonstances. Mais qu'est-ce que l'intelligence artificielle, en l'occurrence, sinon une intelligence qui réplique celle humaine ? Dès lors, pourquoi ne pas faire confiance en celle-ci ? Une bonne raison autorise pourtant à répondre par la négative : l'homme n'est pas qu'intelligence, il est égoïste et la combinaison intelligence/égoïsme créée la fatale Error !

Conclusion : le feu n'est pas inutile mais ne fonctionne que si le citoyen est prudent et intelligent. Pour résoudre l'équation soulevée depuis le début de ce message, commençons donc pas traiter l'homme en lui enseignant ce qui est le plus rationnel pour lui, plutôt que de confier la gestion de l'intelligence à une machine qui ne l'est pas.

"Liberté - égalité - éducation", telle serait la réponse ?

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  • Il y eut des spectateurs engagés. Le refusant est un acteur qui entend rester libre autant que faire se peut. Mais sa liberté passe par l'analyse attentive du monde. Un spectateur affranchi est un acteur averti, au mieux du possible.
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